L'Agneau de 14 heures.... hummmmmmmmmm !

L'an dernier, pour Pâques, je recevais ma belle-famille et pour contourner les goûts des uns et des autres concernant la cuisson de l'agneau (bien cuit pour beau-papa et saignant pour belle-maman !), j'ai préféré opter pour une épaule longuement confite.... 7 heures ? Non, il aurait fallu que je me lève avant le soleil !!!! 14 heures... Honnêtement, si vous n'y avez jamais goûté, faîtes l'expérience, vous ne le regretterez pas !

Armel m'en a réclamé pendant un an ! Alors hier, comme nous recevions ma belle-soeur, mon beau-frère et leurs enfants ainsi que le parrain d'Estelle, pour fêter les deux ans de cette dernière, j'ai ressorti ma recette et cette fois encore, ce plat a fait l'unanimité !

Avant de donner la recette, je vous renvoie vers un article que j'avais trouvé l'année dernière au cours de mes recherches sur le sujet ; lisez-le, c'est de la vraie poésie culinaire...

Pour 10 personnes :

2 épaules d'agneau (de Sisteron)

3 belles échalotes

10 gousses d'ail entières

2 cuillerées à soupe de margarine végétale non hydrogénée

1 branche de romarin

15 pommes de terre moyennes (de la taille d'un gros oeuf)

sel et poivre

1 verre (15 cl) de vin blanc

facultatif mais bien utile si vous ne disposez que d'un vieux four pas très fiable au niveau des températures : un thermomètre de cuisson (merci Maman !)

La veille, vers 22h30 :

Sortir la viande 1 heure à l'avance pour qu'elle soit moins froide.

Enlever le gras et la peau en veillant à ne pas entamer la chair.

Faire chauffer une grande cocotte en fonte avec la margarine. Déposer la viande et la faire bien dorer sur toutes les faces.

Pendant ce temps, faire bouillir un litre d'eau et éplucher les échalotes. Préchauffer le four à 90° (Th 2-3 pour le mien).

Ajouter les échalotes, les gousses d'ail "en chemise", le romarin (en le glissant entre les morceaux d'agneau pour qu'ils s'en imprègnent bien).

Déglacer avec le vin blanc puis ajouter l'eau bouillante. Saler (une poignée de gros sel) et poivrer (une dizaine de tours de moulin).

C'est là que le thermomètre de cuisson peut être utile : le régler sur 85° et le glisser dans la cocotte en le faisant tenir au dessus du bouillon (coincer le câble avec le couvercle).

Enfourner la cocotte et contrôler la température : le bouillon ne doit pas bouillir ! Moi, j'ai laissé le thermomètre pendant environ 10 mn après avoir atteint les 85°, puis je l'ai enlevé et j'ai bien refermé la cocotte.

Passée cette étape, vous pouvez aller vous coucher mais vous risquez de vous réveiller dans la nuit, les papilles aiguisées par la bonne odeur qui s'échappe du four...

Le lendemain, vers 8h30 :

Vous avez bien dormi, peut-être vous êtes-vous levé une ou deux fois, pour vérifier que la cuisson se déroulait bien (c'est ce que j'avais fait l'année dernière mais hier j'ai dormi comme un bébé !!)...

Faire bouillir 1 litre d'eau et éplucher les pommes de terre.

Sortir la cocotte du four et refermer ce dernier.

Le bouillon doit avoir bien diminué : il doit en rester à peine 2 doigts. On peut, à ce moment-là, enlever le romarin qui fait triste mine et le remplacer par une branche fraîche ou pas...

Disposer les pommes de terre autour des épaules en prenant soin de ne pas trop bouger la viande qui est déjà bien confite (elle cuit depuis 10 heures !), puis verser l'eau bouillante de façon à recouvrir les pommes de terre. Refermer la cocotte et la remettre au four encore 4 heures.

A 13 heures, voilà le résultat :

Vous avez une viande confite, que vous servirez à la cuillère, et qui dégage des arômes très subtils, et des pommes de terre fondantes....

Alors même si Pâques est passé, ne vous privez pas ! A table, c'est prêt !

Et au fait, Bon Anniversaire Belle-Maman !!